DRACCAR, la 1ère plateforme française de recherche en mer dédiée à l’éolien offshore

La nécessité d’une recherche de terrain menée à l’échelle de la façade

La façade Manche, qui concentre déjà beaucoup d’activités humaines, est particulièrement concernée par le déploiement de l’éolien en mer. Or, qualifier à l’échelle locale les effets des parcs commerciaux, et à l’échelle de la façade les impacts cumulés des différents usages de la mer sur l’environnement, reste un enjeu de recherche majeur. Pour y répondre, il est nécessaire d’acquérir sur le long terme des données de terrain et d’élaborer des outils permettant un traitement pertinent et automatisé de ces données.

DRACCAR, une plateforme en mer couplée à programme de R&D multidisciplinaire

C’est dans ce but que France Energies Marines a fait l’acquisition d’un mât de mesures situé dans la zone du parc éolien en mer de Fécamp. Il constitue une véritable plateforme de recherche offshore où une instrumentation de pointe est déployée et des protocoles innovants de suivi sont développés. C’est une première sur le territoire national pour accompagner les industriels du secteur et l’Etat avec des études de terrain, tout en favorisant leur collaboration avec les différents acteurs de la recherche. Un programme de R&D multidisciplinaire adossé à cette plateforme a été élaboré par l’Institut et officiellement lancé en mars 2023. Doté d’un budget initial de 8,2 M€ et fortement soutenu par la région Normandie, DRACCAR fédère trois acteurs académiques clés du territoire : les universités de Caen et du Havre, ainsi que l’INSA de Rouen. France Energies Marines assure la coordination globale du programme, tout en contribuant scientifiquement à l’ensemble des travaux.

Vers un réseau national d’observation des effets des futurs parcs éoliens en mer

DRACCAR vise à améliorer la compréhension des interactions entre l’éolien en mer et l’environnement, et à optimiser le dimensionnement des éoliennes. Six thématiques sont ainsi étudiées : l’écosystème marin dans son ensemble, la mégafaune marine – comprenant principalement les mammifères, les poissons et les oiseaux -, le biofouling et les espèces vivant au fond de l’eau, le vent, le comportement du mât soumis à l’action des courants et des vagues, ainsi que les processus hydrosédimentaires. Les premiers capteurs ont été déployés à l’été 2023 et de nombreux autres instruments seront installés très prochainement. DRACCAR se positionne ainsi comme le démonstrateur d’un réseau national d’observation qui pourra être déployé sur les futurs parcs éoliens offshores en vue d’un suivi de leurs effets à l’échelle des façades maritimes.