Solution d’assemblage flexible pour des aérostructures de grandes dimensions

La flexibilité des lignes de production : un enjeu majeur pour l’aéronautique

Les évolutions rapides du marché et la
demande forte des clients pour des produits personnalisés impliquent toujours plus de flexibilité dans les moyens de production. Pour rester compétitive, l’industrie aéronautique a besoin de lignes d’assemblage capables : 

• d’offrir une flexibilité vis-à-vis des cadences et des variantes de produits, 
• de se libérer de l’usage intensif de ponts roulants, aujourd’hui goulots d’étranglement des ateliers d’assemblage aéro-
  nautique, 
• de supprimer le recours à des outillages ancrés au sol.

Une technologie modulable et légère, pour des lignes d’assemblage d’aérostructures plus performantes

Lancé par l’IRT Jules Verne en juin 2018 avec Airbus, ACsystème SA, le CNRS (LS2N), l’IMT Atlantique et l’INRIA, le projet HAPPY avait pour objectif de répondre aux besoins du marché en développant des procédés d’assemblage automatisé de grandes structures. Le système proposé est constitué de positionneurs légers, embarquables sur des bases mobiles et pilotés par un système de commande par asservissement continu.

Le résultat majeur obtenu est le développement d’une loi de commande qui compense la flexibilité des pièces et des outillages à partir de mesures locales :

• à l’aide de caméras sur le cas d’usage tenon / chape,
• à l’aide de profilomètres laser sur le cas jonction orbitale.

Vers l’industrialisation : un démonstrateur transféré et un deuxième projet lancé

Fort de ce résultat, le démonstrateur issu du projet « HAPPY » a été transféré sur le site d’AIRBUS ATLANTIC de Montoir de Bretagne (44). Le démonstrateur est actuellement en phase de pré-industrialisation : une évaluation des performances est en cours avant déploiement en usine.

En parallèle, un projet suite HAPPY2 a été lancé en août 2022 pour maturer cette technologie avec des applications aéronautiques plus complexes et l’intégration d’un cas d’usage dans le secteur naval :

• L’accostage de viroles avant soudage pour la fabrication de chaufferies nucléaires.
• La jonction voilure / fuselage en aéronautique.
• L’assemblage de la poutre ventrale sur le caisson central.

Ces cas d’applications en aéronautique au plus proche de la production marquent une étape supplémentaire vers l’industrialisation de la technologie d’asservissement
initiée dans le projet HAPPY.